Hélas toutes les gestions de conflits ne finissent pas forcément en une réconciliation. Bien sûr, ça peut arriver, et ça devient un véritable cadeau (voir mon post précédent « Et si le conflit était un cadeau ?»).
Il ne faut pas se leurrer, souvent, le conflit peut déboucher sur une séparation. Pour autant une séparation, ce n’est pas forcément un échec.
Dans un conflit, la séparation N’est PAS un échec si :
Elle aboutit à l’issue d’un processus de dialogue et compréhension mutuelle : les choses qui « dérangent » ont été dites et les besoins ont été posés avec clarté
Les deux parties ont pris soin de s’exprimer et s’écouter pour de « vrai », de « coeur à coeur » , en toute authenticité et vulnérabilité
Les deux parties ont, chacune, « au moins » essayé de prendre leur part de responsabilité pour faire évoluer les choses, sur une durée raisonnable (à déterminer ensemble).
Malgré la mise en oeuvre des points précédents, une ou les deux parties ont atteint leur limite de tolérance et décident de faire usage de leur ultime LIBERTE qui est de partir, changer d’environnement, évoluer ailleurs…
J’ai vécu des séparations avec et sans les éléments décrits ci dessus. Je peux témoigner que lorsque la séparation a lieu AVEC ces éléments là, c’est à dire en ayant réellement et profondément essayé de prendre soin du conflit, elle a eu lieu de manière plus sereine et apaisée. Et c’est tellement important qu’il puisse en être ainsi pour la suite…
Alors quoiqu’il arrive, pensez-y : le réel échec c’est DE NE PAS AU MOINS ESSAYER de rester dans le dialogue, l’ouverture et l’auto responsabilité, y compris ou plutôt SURTOUT si l’issue est une séparation .
