
Rétablir le dialogue en cas de conflit n’est pas toujours simple, et demande UN EFFORT des deux parties.
Cela requiert une grande VOLONTÉ d’aller au-delà de ses propres blessures et une capacité à « PRENDRE SA PART » de manière responsable.
La première phase est délicate. Chacun dépose ce qu’il vit, avec ce que cela contient de tristesse, colère, sentiment d’injustice, inquiétude…
J’invite l’autre partie à reformuler. Ce n’est pas un exercice facile.
Entre le réflexe de l’auto-défense, l’envie de se justifier et la difficulté à mettre de côté sa vision des choses, ça peut être laborieux…
Mon rôle de facilitatrice va se « jouer » tout au long de l’échange :
Dès le départ, en posant l’intention d’être dans l’ACCUEIL de l’autre ET dans l’AUTO-RESPONSABILITÉ, autrement dit : que chacun prenne sa part de responsabilité, « tout n’est pas la faute de l’autre ».
C’est une intention que je pose avant de commencer et parfois, quand je sens que cela est nécessaire, je demande aux parties verbaliser si elles sont d’accord pour partir là-dessus avant de commencer. Et alors forcément, ça ne marche que si les deux parties « jouent le jeu »…
Pendant l’échange, je vais accompagner les personnes dans la reformulation, pour que chacun de sente entendu et pour que, même si les réalités divergent, elles soient accueillies.
Ensuite, si cela est possible, et que chacun c’est senti entendu, je vais inviter chacun à prendre sa part de responsabilité et prendre des engagements pour la suite, la prochaine fois ou pour aller de l’avant… Cela peut prendre plus ou moins de temps. Parfois une « séance » ne suffit pas…
En tout cas, ce que je constate en tant que facilitatrice, c’est que SI les deux parties jouent le jeu de l’ACCUEIL et l’AUTO-RESPONSABILITÉ, l’apaisement est grandement probable. J’ai beaucoup de gratitude à en être le témoin, lorsque cela arrive… surtout quand on part de loin…